octobre 11, 2023

Octobre Rose – Affidea dans la presse ! Découvrez l’interview de Dre Laetitia Buemi

Article complet ici: Marie Claire Suisse – Cancer du Sein – Octobre 23

Cancer du Sein, le dépistage sauve des vies

par Mélina Neuhaus, journaliste à Marie Claire

Dans cette démarche de sensibilisation, le sujet a été abordé avec la Dre Laetitia Buemi, Médecin spécialiste FMH en radiologie, spécialiste en radiologie sénologique et gynécologique auprès du centre d’imagerie du sein Affidea Givision – site de l’Hôpital Daler à Fribourg.
– Le nombre de cancers du sein détectés augmente, alors que celui des décès recule. Comment expliquez-vous cette situation?
Aujourd’hui, en Suisse, nous bénéficions de techniques nous permettant de détecter un cancer de plus en plus tôt, diminuant ainsi significativement le risque de mortalité. La prise en charge des patientes est rapide, le traitement est efficace et le taux de guérison est donc très élevé.
La mammographie demeure le meilleur moyen de se faire dépister. Elle souffre pourtant d’avoir la réputation d’être douloureuse et onéreuse. Que répondez-vous à cela?
La mammographie peut être inconfortable en raison du besoin de compression du sein qui est nécessaire pour diminuer la surprojection des tissus, augmenter le contraste et la netteté de l’image et diminuer la dose de rayonnement nécessaire. Toutefois, ce moment ne dure pas longtemps. De plus, si les femmes sont encore réglées, nous leur conseillons de venir dans les jours qui suivent leurs règles, lorsque les seins sont moins sensibles. Quant à son coût, c’est une idée reçue. La mammographie de dépistage est prise en charge à 90% par la LAMAL, et le reste, représentant environ CHF 19.–, est à la charge de la patiente, hors franchise. En cas d’examens complémentaires, c’est la LAMAL avec la franchise qui intervient. Elle est donc accessible à toutes.
– Une fois la mammographie réalisée, comment est-elle analysée?
En Suisse romande, nous avons la chance de bénéficier d’un programme de dépistage cantonal qui permet à toutes les femmes de réaliser une mammographie de dépistage tous les deux ans, dès 50 ans, à moindre coût. À travers ce programme, la mammographie de dépistage va être lue par deux radiologues accrédités, qui vont réaliser un diagnostic. Si ce dernier diverge, un troisième radiologue ou une conférence de consensus va départager le résultat. Grâce à ce processus, nous arrivons à des diagnostics de cancer millimétriques permettant la prise en charge de la patiente le plus tôt possible.
– Qu’en est-il des patientes qui possèdent des prothèses mammaires?
Il est tout à fait possible de réaliser une mammographie de dépistage chez les femmes porteuses de prothèses mammaires. Cependant, les implants pouvant masquer une partie du sein, rendant ainsi l’analyse difficile, la mammographie reste insuffisante pour un dépistage. Une échographie complémentaire sera alors recommandée même si le résultat de la mammographie est normal.